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Sensibilisation sur le protocole de Maputo dans le territoire de walikale

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La RDC est parmi les pays signataires du protocole de Maputo, un traité régional de protection et promotion des droits des femmes qui autorise aux États signataires la légalisation de l’avortement lorsque cela est nécessaire à la protection de la santé physique et mentale de la femme, en cas de viol, d’inceste et d’anormalité fœtale. Ce texte entré en vigueur depuis mars 2018 semble être ignoré par beaucoup de femmes et jeunes filles congolaises.

Au Nord-Kivu dans le territoire de Walikale, notre partenaire Focus droits et accès a réuni une quarantaine des jeunes filles et femmes qui, pour la première fois ont été sensibilisées sur les acquis de ce texte régional.

Le FDA a mis un accent particulier sur l’article 14 dudit protocole, ayant trait aux droits à l’avortement en cas d’inceste, viol, grossesse mettant en danger la vie de la mère et de l’enfant.

”Pour les femmes et jeunes filles ciblées pour cette séance d’éducation, il s’agit d’une opportunité qui leur a été offerte non seulement pour connaitre leurs droits mais surtout savoir comment les revendiquer en se référant aux textes légaux en vigueur en RDC.

Après les différentes étapes de sensibilisation, les participantes se sont engagées à restituer des informations apprises au sein de la communauté.

Un aspect important pour Walikale qui regorge beaucoup de problèmes liés à la violation des droits des femmes et jeunes filles, a révélé RUSABIKA NANGA Huguette coordonatrice de FDA.”

L’une des bénéficiaires de la formation témoigne, ” l’avortement pour moi était comme un crime quel que soit sa conception, nos filles et nous avons fait face à plusieurs difficultés, des grossesses issues de viol , dont le présumé auteur était soit enseignant, soit membres des familles des victimes.

Ignorantes que nous étions, au lieu de nous référer à l’article 14 qui nous autorise légalement l’avortement, nous nous battons plutôt pour un arrangement à l’amiable

Pour des mariages arrangés, ce qui a engendré plusieurs divorces et des enfants abandonnés par leurs pères.

Face à cette situation, nous ne pouvons que demander au FFC de multiplier ces genres de sensibilisations, pour que nos papas et nos maris soient concernés.

Pour espérer un changement solide, il faudrait qu’ils s’engagent également dans la vulgarisation du protocole de Maputo, ‘Ce sont eux les principaux décideurs des familles’.

 Nous avons fait face à plusieurs conséquences dont : les traumatismes, la stérilité, des cas de décès et les violences psychologiques etc.

Cette année 2021, des séances similaires de sensibilisation sur les acquis du protocole de Maputo se sont déroulées dans plusieurs autres provinces en RDC, au travers les projets sur la santé sexuelle et reproductive financés par le Fonds pour les Femmes congolaises.