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DECLARATION DES  FEMMES DU NORD-KIVU A L’ISSUE DES ANALYSES MINUTIEUSE DES ACCORDS DE PAIX SIGNES DE 1999 JUSQU’À NOS JOURS.

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Nous Femmes leaders de la Province du Nord-Kivu, réunie  à Goma, Province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo,   dans la salle de formation de la Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles en date du 10 au 11 Novembre 2022  pour  l’atelier d’analyse des différents accords de paix signés  par le gouvernement congolais et les belligérants entre autres l’ accords de cesser le feu de Lusaka, l’ accord global inclusif de Sun city, les accords entre le gouvernement congolais et le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), en 2009,la déclaration de Nairobi de 2013,  l’accords cadre d’Addis-Abeba, les communiqués ainsi que la feuille de route de Luanda et Nairobi sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.

Conforment à la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies  à son 3em pilier qui est la Participation, faisant ainsi de la paix un droit inaliénable, nous nous sommes fixée 4 objectifs, à savoir :

  • Faire une analyse des accords de paix pour en déceler les forces, les faiblesses et évaluer ce qui a été réalisé, ce qui n’a pas été réalisé et ce qui est impossible à réaliser;
  • Mener des actions de plaidoyer au niveau national, régional et international pour le retour de la paix à l’Est de la RD Congo;
  • Renforcer la participation de la femme dans les processus de paix;
  • Mener un plaidoyer auprès du gouverneur pour améliorer l’assistance humanitaire des déplacés.

Notre réflexion nous a conduits à :

  1. Une analyse des accords :
  2. plusieurs accords de paix ont été signés par le gouvernement congolais, mais il ressort que ces accords ne sont pas évalués en amont et en aval;
  3. certains engagements dans les accords sont réalisés mais taillé sur mesure de certaines parties prenantes;
  4. les accords sont signés sans concertation de la population;
  5. Tous les accords donnent des obligations au gouvernement congolais
  6. Les femmes et  enfants ne sont pas citées comme victimes dans les accords et n’ont aucune protection ni assistance lors des conflits armés et  guerres
  • Principe d’actions communes :
  • La participation effective des femmes  dans le processus des négociations de paix à tout le niveau est faible
  • Les femmes ne sont pas invitées en tant que partie prenante aux négociations malgré leur rôle important dans consolidation de la paix

Recommandations :

Nous demandons au gouvernement :

  1. Assurer le suivi du respect du principe de l’intégrité territoriale par les états signataires des accords
  2. Consulter les structures d’encadrement de la population (SC, syndicat, mouvements citoyens et organisations féminines) avant de signer les accords
  3. Appliquer le principe de réciprocité par les parties prenantes
  4. Création d’un mécanisme d’information de la population congolaise avant la signature d’un quelconque accord afin de sonder l’opinion nationale et orienter les experts
  5. Que les auteurs des crimes des guerres, d’actes de génocide et contre l’humanité soient jugés dans le pays où le crime a été commis
  6. Tenir compte de la participation et inclusion de la composante femme dans le processus de paix à tous les niveaux
  7. Prévoir des sanctions pouvant être appliqué en cas de non-respect des engagements pris par les Etats signataires.

Fait à Goma, le 11Novembre 2022

Les femmes leaders du Nord-Kivu